Le 13 Août 2021, à environ 2 km au large de Morsiglia , un de nos membres (non pêcheur ) a fait une belle rencontre : un jeune Mola Mola (ou Poisson Lune)
Cf notre mail du 6 décembre 2021 SUR CE POISSON EXTRAORDINAIRE
Vue cet été dans l’anse de l’îlot Capense, reposant à 7/8 m sur le fond, une espèce d’arbrisseau ressemblant à un petit arbre mort qui paraissait avoir été arraché (? ) .
Cet “arbrisseau”, bien que très présent en Méditerranée, est peu connu.
Il s’agit de l’AXINELLE, UNE ÉPONGE !
*Pouvant mesurer jusqu’à 1 m ,
*vivant jusqu’à – 100 m ,
*avec un record de longévité ( certaines peuvent vivre 11 00 ans !!!!!! )
*elles sont hermaphrodites, chaque adulte peut agir comme une femelle ou un mâle lors de la reproduction.
Axinella polypoides peut se reproduire de manière sexuée ou asexuée
Ce taxon est protégé et soumis à réglementation internationale car cette espèce est inscrite, comme espèce en danger ou menacée, à l’annexe II de la convention de Barcelone
En France, Axinella polypoides fait partie des espèces protégées par le décret du 7 juillet 1999.
Pour Xavier D’Orazio, premier prud’homme d’Ajaccio : « 2023 : la pire saison de ces 20 dernières années; la saison avait déjà très mal commencé . Au début, il y avait le mauvais temps, puis ensuite tous les professionnels qui sont sortis, ils en ont un peu pêché mais comme ils ont vu qu’ils n’étaient pas beaux, ils ont arrêté la pêche » . « Il n’y a pas assez de contrôles, à mon avis » ( plus de détails : https://www.francebleu.fr/infos/agriculture-peche/peche-aux-oursins-en-corse-la-pire-saison-de-ces-20-dernieres-annees-8617685 )
Depuis quelques années, il y a effectivement une baisse de la ressource sur toute l’île, confirme Maxime Bianchini, président de la commission oursins au comité régional des pêches. Ça a surtout commencé il y a quelques années par le Cap Corse puis c’est descendu sur la Balagne, Ajaccio et Bonifacio. Après, il faut savoir que quand une zone s’appauvrit, ce sont tous les autres endroits qui subissent la demande.”
–Dates : 2 mois en moins SUR LES 4 : Ouverture le 15 Février au lieu du 15 Décembre
La période autorisée pour la pêche aux oursins en Corse a donc été réduite de moitié. Le prélèvement sera désormais possible du 15 février au 15 avril (précédemment du 15 décembre au 15 avril).
– Quotas ( bateau ou du bord ) : Les quantités de pêche passent à 2douzaines par personne ( maxi 3 personnes .. ) et par jour au lieu de 4 douzaines
II ) Professionnels * mêmes dates de pêche que les plaisanciers *Pas de mesure apparemment sur les quantités : assez flou !
A ce jour donc pour les pêcheurs professionnels d’oursins avec licence : Autorisation de pêche hebdomadaire par bateau = 500 douzaines; soit 48000 oursins / bateau pendant 2 mois.
Remarques :* N’oublions pas : Dans 4 zones au cap corse, le prélèvement est complètement interdit pendant 3 ans. Respectons la taille minimale de pêche : 5 cm hors piquants
Pêche d’oursin hors de la période autorisée ou quantités dépassées ou tailles : jusqu’à 22.500 € d’amende.*
Bonjour, ce forum est libre d’accès et se veut un espace de convivialité, de partage, d’échange. Il y a bien sûr une modération (pour le 1er post); une fois celui ci validé, votre accès sera sans contrainte.
Suite de l’opération filets fantômes de WWF France avec son voilier Blue Panda : * reprise de la mission après arrêt Libecciu * Le voilier finit officiellement sa mission aujourd’hui au large de la pointe du cap corse Après rdv avec l’équipage à Macinaggio, il m’a été confirmé que de nombreux filets ont été repérés grâce au sonar du voilier . * le but est d’en localiser le maximum avec précision * puis d’en sélectionner un , via une caméra sous marine, pour constater son état (s’il est pas coincé ou trop abîmé , ou colonisé (et peu mortifère), de le remonter, le rapporter à terre pour en faire l’analyse et surtout le jeter !
* la 3 ième étape consistera à transmettre cet état des lieux aux autorités ( PNMCCA , OEC , OFB etc ) pour la phase d’enlèvement Espérons que nos officiels CORSES relèveront le défi ???? et quand ???
Macinaggio
A noter à MACINAGGIO cet étrange phénomène de débordement du niveau de la mer sur les quais !!!
* Dernière nouvelle de CE MATIN : Blue Panda est bloqué à nouveau à Bastia et va quitter le Cap Corse pour la Croatie où le navire rejoindra l’’Aire Marine Protégée de Lastovo puis celle de Tagomago (Espagne, en novembre) pour une évaluation sur le “terrain” de l’état de santé de ces zones protégées, * Une nouvelle campagne au Cap Corse est prévue l’année prochaine (?)
Pour la campagne méditerranéenne 2023 de WWF , son voilier BLUE PANDAétait de passage au Cap Corseil y a quelques jours et a mouillé devant le petit port de Centuri d’où il a quadrillé la zone maritime au large de la côte .
Voici un petit résumé de notre trésorière Claudette Ganteaume ( merci) expliquant sa présence :
Sa mission : plaidoyer pour des zones de protection forte en Méditerranée dans le but de restaurer la biodiversité marine et favoriser les stocks de poisson. Il était ces jours ci au large de Centuri ( 13 et 14 octobre) : l’ équipage est allé à la rencontre des pêcheurs de Centuri pour aborder notamment la problématique des filets de pêche fantômes; une deuxième mission est prévue dans un an pour essayer de retirer ces filets.
Mettre un terme au fléau des engins de pêche fantômes Tels des rideaux de morts, les filets abandonnés ou perdus pendent au beau milieu des zones de nourrissage. Les mammifères marins s’emmêlent dedans puis se noient en quelques minutes à peine. Ces engins de pêche sont également une source de pollution plastique. En octobre, le Blue Panda mènera une seconde phase d’expérimentation avec un équipement (sonar) permettant de repérer et cartographier la présence de filets, une étape indispensable pour alerter et mobiliser sur la nécessité de les retirer. Cette année, nous vérifierons l’état des filets qui ont été identifiés pour préparer la prochaine étape : leur retrait.(WWF)
Nous espérons des résultats positifs et remercions WWF pour ses actions .
Dans le monde des vers marins existe un bien curieux animal visible en corse : la bonellie (Bonellia viridis).
Cet animal qui est une espèce de vers à 2 trompes, se rencontre dans les récifs du littoral méditerranéen . Il est de la taille d’une prune, vivant caché dans une fente de rocher et laissant traîner sa trompe fourchue ( forme d’algues noires très fines à 2 extrémités qui se rétractent instantanément dés qu’on les touche ! spectaculaire) sur une longueur pouvant dépasser 1,5 mètres . C’est en fait une femelle. Mais où son mari est-il caché? Le plongeur peut chercher longtemps sans jamais ne trouver la réponse. Le mâle est un animal minuscule (un ou deux millimètres de long) qui vit totalement aux dépends de sa compagne. Son tube digestif a régressé, sa bouche a disparu, remplacée par un orifice génital et ses moyens de locomotion se sont atrophiés. Rien qu’un organe sexuel, finalement. Alors, quelle place la femelle trouve-t-elle pour loger ses partenaires sexuels ? (plusieurs dizaines de mâles par femelle) La meilleure : son utérus ! Inutile de laisser traîner les mâles n’importe où (des fois qu’ils leur prennent l’envie de finir au bistrot) et de les laisser s’occuper de n’importe quoi. Puisque les hommes sont tant portés sur le sexe, alors, autant qu’ils ne se consacrent qu’à cela. Toute puissante, la femelle bonellie l’est certainement. Contrairement à d’autres espèces animales, les bonellies ne naissent ni mâle ni femelle. Ses larves sont sexuellement indéterminées. Elles nageront en pleine eau quelques temps avant de retomber sur le fond. Celles qui atterriront en un lieu ” inoccupé ” finiront par se trouver une anfractuosité de roche et évolueront pour devenir femelles. La larve qui viendra à se poser à proximité d’une femelle vivra un tout autre destin. Généralement ingérée par la femelle, elle subira une overdose hormonale qui guidera son évolution afin de devenir un mâle mûr en l’espace de quelques jours. Le reste de sa vie se bornera aux méditations existentielles d’un testicule au service de sa maîtresse. Pour ceux et celles qui croient encore que du genre d’un individu découle une place sociale, la bonellie nous montre le contraire : c’est à partir de la place (à proximité ou non d’une femelle) que le genre se détermine. Par contre, ce ver met en avant de façon extrême qu’une fois le sexe déterminé, le rôle social qui en découle est strictement encadré et qu’il n’est aucun moyen d’émancipation. Le mâle ayant perdu tout moyen biologique de survivre sans la femelle, ce dernier ne peut espérer une autre condition que celle d’organe reproducteur. Mais souhaite-t-il qu’il en soit autrement, finalement ? Concevoir un individu réduit au rôle d’organe sexuel pour le compte d’un autre individu ? La nature verse encore dans l’économique. Elle propose la version minimale de la sexualité où la femelle devient un androgyne artificiel par le biais d’une relation plus que fusionelle (symbiotique ?) avec le mâle. Quant à ce dernier, il tire profit de l’organisme de la femelle qui lui assure sa subsistance, en échange de quoi il se réduit à un simple organe lui offrant un service qu’aucun organe propre ne pourrait accomplir : se reproduire, en assurant une innovation génétique. D’autres espèces marines montrent des processus similaires. La crépidule (mollusque gastéropode) naît indéterminée. Les larves nagent en pleine eau avant, soit de rejoindre une femelle qui, par la sécrétion d’une phéromone, va soit les attirer à elle, soit de tomber sur le fond et tenter de se fixer pour devenir une femelle. Les larves attirées par une femelle vont se fixer sur elle, devenir des mâles et former un empilement d’individus en fonction de leurs périodes d’arrivée. A la différence de la bonellie, les mâles vont grandir pour finir par devenir des femelles. La base de la pile sera toujours constituée de femelles (une ou plusieurs), au milieu se trouveront des individus intersexués en phase de transformation et, en haut, les mâles ! aie ! Certaines espèces de poissons des grands fonds comme le ceratide abyssal (Ceratias holboelli) pratiquent aussi la ” masculinité minimale “. Le mâle est enchâssé dans l’épiderme de la femelle par le biais d’un ” bec d’accrochage ” qui l’alimente directement. Cette caractéristique assez répandue des poissons abyssaux s’explique simplement par la faible densité de population qui règne dans les profondeurs. Si chaque individu devait attendre une rare rencontre avec un de ses congénères du sexe opposé pour espérer se reproduire, déjà peu peuplé, le royaume abyssal serait un vrai désert. La famille des Ceratiidès est sans doute la seule famille animale pouvant être qualifiée d’hermaphrodite ” secondaire “. En fait, chaque individu peut être vu comme un superorganisme résultant de la fusion d’un ou plusieurs mâles et d’une femelle. Il s’agirait là d’un androgyne, c’est-à-dire d’un individu formé par la réunion de deux individus distincts de sexe différent. Il existe néanmoins des espèces d’animaux hermaphrodites dès leur naissance (c’est le cas de la plupart des transsexuels) mais conservant cette bissexualité active durant leur vie. Ceux qui vivent en Bourgogne et que l’on mange cuits au four avec une persillade après les avoir fait dégorger sont les plus connus. Mais l’hermaphrodisme synchrone ne se restreint pas à l’univers des escargots. Reste enfin le mérou et la girelle qui naissent femelle et meurent mâle ( mais pas tous seront élus .. ) …ce qu’on appelle l’hermaphrodisme protogyne …
Merci à nos membres qui sillonnent le cap corse et font partager à PMCC systématiquement leurs rencontres sous-marines
Un nouvel arrivant en méditerranée : le MAHI MAHI ou dorade Coryphène . Vues 3 ou 4 jeunes daurades CORYPHÈNE ( on dit également le coryphène ou MAHI MAHI ) de 50 cm de long à 10 m du bord et 2 m de profondeur
Certaines ne semblent pas être farouches puisque vues à 2 reprises au creux de l’anse de l’îlot Capense à MOINS d’1m du plongeur !
Ce poisson , nouveau au Cap Corse, est un des plus rapides au monde (80 km/h ). La dorade coryphène nage fréquemment près de la surface .
Attention le dimorphisme sexuel est important entre mâles et femelles : grosse tête avec une bosse pour LES MÄLES et plus aplatie chez LES FEMELLES .
Mâles et femelles sont aussi bons …! parait-il . Mais interdits de pêche de loisir et de chasse sous-marine de Novembre à Juin .
Depuis quelques années, ce poisson OSSEUX, provenant des eaux chaudes des océans Atlantique, Indien et Pacifique, est de plus en plus présent au Cap Corse !!!!!
Cette dorade pouvant atteindre 2.1 m et peser 45 kg, est très pêchée car sa chair est très prisée,
Certains de nos adhérents en ont pêché ( photo anonyme )
Un de nos membres ( non pêcheur ) a pu même observer, à 2 reprises, dans la même journée, jusqu’à 6 dorades réunies.
Lieu : Encore à la pointe du Cap : à quelques mètres du bord et 2 m de profondeur , vers la tour d’Agnellu et devant Barcaggio .
De nombreux adhérents m’ont posé des questions sur la règlementation de la navigation et la nage dans et autour de la RNICC (Réserve Naturelle des Iles du Cap corse ) depuis sa création ( Décret n° 2017-426 du 28/03/17 – JO n° 76 du 30 mars 2017)
Voici quelques explications :
a ) Absence des gardiens en zodiac autours de Capense depuis le mois d’août : Tous étaient mobilisés sur les îles beaucoup plus exposées …Giraglia et les Finochjarole
b ) La limite de nage , de circulation et de pêche de loisir ( pêche et chasse sous-marine ) n’est pas changée autour des îles et reste INTERDITE à MOINS 10 m ( sauf Tonnara )
Il est très difficile de les matérialiser, et les gardiens peuvent l’annoncer aux plaisanciers avec une petite marge supplémentaire. D’autant plus que cette zone est définie en ne prend pas en compte tous les rochers détachés des îles, mais seul le trait de côte tel que représenté au cadastre .
Ce trait est de plus délimité lors de la marée haute (coefficient 120). Pas facile pour ne pas dire IMPOSSIBLE de le définir réellement!!
c ) les bateaux n’ont pas le droit de circuler à plus de 5 nœuds ( à peu prés 10 km/h) dans toutes zones situées dans la limite des 300 m de toutes côtes . Il en est de même dans les ports. L’enjeu : éviter la création de vagues, risques pour les personnes descendant d’un bateau , ou le réparant en fond de cale etc …
Pas d’amendes pour les bateaux ayant mouillé leur ancre sur des posidonies , si leur yacht fait moins de 24 m !
Rappel de QUELQUES PRINCIPES .( Nous savons que les plaisanciers de PMCC les appliquent )* I
ll faut jeter l’ancre sur des zones claires : rocheuses ou sableuses .
Pour éviter le chalutage des ancres dans les posidonies ( arrachement ) nous vous conseillons fortement , pour remonter l’ancre, de ne pas se tirer dessus mais d’avancer au moteur jusqu’à l’aplomb approximatif où est située l’ancre .