Le mystère des “Parthénope”

Au travers de nos mails , vous avez surement remarqué que  PMCC s’intéressait depuis 2014 à une épave, la Parthénope , située dans l’anse de Centuri, au Cap Corse, et de nouvelles infos nous sont parvenu récemment. 

Nous vous les présentons ci-après avec  un récapitulatif , même si certains en connaissent déjà une partie .

 Voici une ancienne vidéo des restes de cette épave   … tournée en 2015  par  2 de nos membres ( Christine et François : Merci ) 

 Malheureusement, année après année, même ces restes subissent la dégradation permanente du temps , des ancres et des “amateurs de souvenir” …et nous ne pouvons que constater que de très nombreux vestiges ont “disparu ” ..(.no comment ) !  en effet, plus de 200 à 300 bateaux sont annuellement au mouillage au-dessus de cette épave ..

Par exemple une  grosse roue , poulie (diamètre 1 m ) ou treuil ou barre ? complètement recouvertes de concrétions, encore visible l’année dernière (photo ci-dessous )  a disparu .ainsi que de nombreuses  parties de l’épave avec des plaques de cuivre du  bordé bâbord dont certaines pendent encore.

Voici quelques photos récentes : 

Chandelier de cuivre
barre ou treuil ou ..? disparu 
bordé
ligne des chandeliers
(côté bâbord du bateau)

PMCC  avait contacté en 2014  la DRASSM (Département de recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines) ) qui nous avait confirmé que cette épave était, depuis 1974, répertoriée par cette institution officielle sous le nom  de Parthénope  .

 Voici le message de sa responsable  Franca CIBECCHINI, notre correspondante , que nous remercions

” Bonjour M. Raffaëlli,

Avant tout je tiens à vous remercier de votre démarche.
L’épave dont vous me parlez devrait correspondre à un navire d’époque contemporaine identifiable probablement avec le charbonnier Parthénope coulé au mouillage en 1869.
Mais il y a un mystère autour ce bateau qui est bien défini comme un charbonnier et que nous avions à tort appelé la PARTHENOPE  ..

 Car en fait DEUX  bateaux  ont coulé près des côtes du port de  Centuri  à peu près à la même époque ( enfin plus de 50 ans de différence 1818/1869) et  seul le nom  “parthénope” a circulé  ce qui explique la confusion  .

Un témoignage récent   semble prouver qu’il y a erreur sur le nom pour l’un des 2 bateaux naufragés  .

En effet, un de nos membres, Claude BOUDU, nous a récemment envoyé une explication claire sur la vraie  Parthénope :

Voici le résumé de sa  recherche : 

I ) LE NAUFRAGE de la charbonnière ( le plus récent  )  dont  nous observons encore sous l’eau les restes  n’est  pas la Parthénope .

En se basant sur les écrits de deux chercheurs, il semblerait que l’épave de l’île de Capense, ne corresponde pas au naufrage de la Parthénope.
D’après Gilles de la Brieres (carte archéologique du Cap Corse, 2003) l’épave de
Capense serait un navire charbonnier de 13m60 accompagnant le vaisseau de
l’Impératrice Eugénie lors de sa visite au Cap Corse en 1869. Coulé au mouillage dans
l’anse de l’île à environ 20 mètres de la côte par 5/6 mètres de fond”..

(Effectivement nous avons ramassé du charbon autour des restes de cette épave  )

II ) LE NAUFRAGE  de la bombarde * Parthénope

image.png

croquis non certifié 

La ” vraie” Parthénope est une bombarde de 105 tonneaux  ( Michel Vergé Franschesci – Course et piraterie. Morsiglia Patrimoine 2023) qui s’est échouée le 3/02/1818 à quelques
encablures du port de Centuri (on ne connaît pas le lieu exact). Venant de Marseille
pour rallier Palerme, elle transportait un chargement précieux évalué à 400 000
francs (8 millions d’euros). La cargaison a entièrement été pillée par des villageois ce
qui pourrait indiquer une accessibilité au bateau par le rivage.
Ces deux références documentaires semblent indiquer deux tragédies maritimes différentes”

Les documents sur ce 2ème naufrage sont beaucoup plus précis : voir en annexe un  article  CRONICA (magnifique  HISTOIRE transmise par L’ASSOCIATION PETRE SCRITTE) qui témoigne du naufrage et de ses conséquences à cette époque (pauvre Mr Trédos .. )  : Attention ne pas transmettre SVP  cet article qui est propriété de Petre Scritte  

MAIS restent encore quelques imprécisions  :
1 )  Comment s’appelait cette charbonnière de l’impératrice ?
2 )  Le lieu précis de l’échouage  (ou du naufrage ?) de la bombarde la Parthenope sur la côte ?
3 ) Y  a t il encore des restes  de la Parthénope ?

REMARQUE au sujet de la 3ème question : les plongeurs de PMCC  ont peut-être trouvé un indice s’y rapportant. Il s’agit d’une très grande ancre 2,70m x 1,60m qui repose par 15m de fond et qui est assez proche  du secteur . ..Il apparaît que les bombardes avaient de très grosses ancres pour stabiliser le navire à l’arrêt en cas d’utilisation des  bombes ou/et des mortiers .

Nous gardons ” confidentiel”  l’endroit  de cette nouvelle découverte qui fera l’objet d’un prochain mail où nous vous donnerons des précisions et photos sur cette ancre ..

DONC à suivre ( pensez aux cotisations…. ) 

Bonne lecture et nous attendons vos éventuelles remarques !
* Bombarde :